




SORTIR DE PARIS.
Dans un quartier vivant et diversifié de Bordeaux, ce nouveau concept d’hôtel célèbre toutes les formes d’expression artistique.
Quartier administratif et d’affaires proche du centre de Bordeaux, Mériadeck se distingue par son esthétique moderniste héritée des années 1960 et 1970, dont l’architecture, typique de l’habitat collectif de l’époque, a aujourd’hui ses détracteurs comme ses admirateurs. En pleine mutation, il abrite de nouveaux lieux passionnants, comme le Marty, racheté par le duo Vicartem/Extendam et géré par Younight Hospitality.
Cet ancien établissement 2 étoiles a été transformé en une adresse lifestyle hybride de 61 chambres à l’atmosphère feutrée, avec un cœur vibrant autour d’un bar monumental de 13 mètres de long ! Un hôtel-galerie ou un hôtel-galerie dont le nom associe le « M “ de Mériadeck à une identité ” arty » affirmée.
Lieu de vie urbain et créatif, tel un incubateur, le Marty a pour ambition d’offrir aux voyageurs des expériences inédites d’immersion dans la culture locale, en mettant en avant des artistes de tous horizons : DJ, musiciens, graffeurs, sculpteurs… Depuis l’ouverture en avril, Nell Caritey-Hergué, galeriste et fondatrice de L’Artillerie, agence rennaise (comme les propriétaires) de promotion d’artistes et d’aménagement d’espaces d’art, réunit les œuvres éclectiques de huit signatures majoritairement nord-ouest, en attendant les jeunes pousses locales : Les peintures abstraites de Charlotte Lemaire-Thimel et Tom Nelson, les photos de Morgane Richard, les pochoirs d’artistes de rue d’Ozana, les sculptures en inox et en acier de Gil. S., les mobiles en bois, pierre et métal de Camille Tan, les ornements en coquillages baroques de Nidpie, les peintures « actualistes » urbaines de Yann Sciberras.
On se promène dans l’hôtel comme dans une galerie : de 90 à 22 000 euros, toutes les œuvres sont à vendre, répertoriées dans un petit catalogue. « J’aime beaucoup l’upcycling, comme beaucoup de mes artistes. Donner une nouvelle vie aux objets et aux matériaux, c’est une forme d’engagement RSE, nécessaire aujourd’hui », explique la galeriste. Belle initiative le soir de l’inauguration, l’artiste Yann Sciberras a customisé avec son style loufoque et décalé des petits objets achetés chez Emmaüs qu’il a vendu lors de l’événement, au profit de cette même fondation.
Par Delphine Cadilhac (journal LE POINT)
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